Le glaucome est une pathologie du nerf optique entraînant une baisse irréversible de la vue et pouvant aller jusqu’à la cécité. Cette maladie touche 2% des plus de 40 ans.
Le glaucome est une pathologie du nerf optique entraînant une baisse irréversible de la vue et pouvant aller jusqu’à la cécité. Cette maladie touche 2% des plus de 40 ans.
Le glaucome, par définition, est une maladie de l’œil, caractérisée par l’altération du nerf optique au niveau de la rétine, avec une perte progressive des fibres optiques. Le nerf optique servant de messager entre l’œil et le cerveau, la présence de lésions entraîne une baisse irréversible de l’acuité visuelle en commençant par la vision périphérique. La pathologie peut évoluer jusqu’à la cécité si elle n’est pas traitée.
Revenons sur le mécanisme de formation de cette pathologie. Normalement, l’œil sécrète en continu un liquide appelé humeur aqueuse, qui est ensuite évacué par un filtre appelé trabéculum. Dans la majorité des cas, le glaucome apparaît suite à une hypertension intraoculaire, c’est-à-dire une élévation anormale de la pression dans les yeux. Celle-ci est engendrée par un blocage au niveau du trabéculum et donc un souci au niveau de l’évacuation de l’humeur aqueuse, créant ainsi un surplus de liquide.
Comme d’autres maladies des yeux, les causes du glaucome ne sont pas encore connues et peuvent être multiples.
L’hérédité constitue un facteur pouvant favoriser cette pathologie des yeux, de même que l’âge : 2% des sujets de plus de 40 ans sont touchés en France.
Les personnes atteintes de myopie, de diabète, d’apnée du sommeil, d’hypertension artérielle, ou encore celles ayant pris des corticoïdes de manière prolongée, sont également prédisposées à développer la maladie.
Au niveau de la vision, la maladie se manifeste par une réduction progressive et irréversible du champ visuel du patient, en commençant par les côtés (vision périphérique). La vision centrale est d’abord conservée, puis la maladie peut évoluer jusqu’à la perte totale de la vue (cécité).
Néanmoins, dans 90% des cas, la fermeture du trabéculum et donc l’altération du nerf optique s’effectue lentement, et le sujet ne constate pas de gêne visuelle ou de douleur particulière dans un premier temps. Ce n’est qu’à un stade plus avancé que ces symptômes apparaissent. Il s’agit du glaucome chronique à angle ouvert.
Moins fréquemment, l’iris se met presque soudainement à bloquer le trabéculum, et le nerf optique est plus rapidement atteint. Il s’agit du glaucome aigu à angle fermé. Dans ce cas, le sujet constate une baisse rapide et importante de sa vision (perte de la vision périphérique, brouillard intermittent…), accompagnée par une douleur et une sensation de brûlure au niveau des yeux.
Enfin, il existe une forme beaucoup plus rare de la maladie, le glaucome congénital, qui ne présente pas de symptôme et qui n’est pas liée à une hypertension intraoculaire.
Parce que l’apparition des symptômes de la forme chronique de l’affection est tardive, et est imprévisible dans le cas du glaucome aigu ou congénital, il est important de consulter régulièrement un ophtalmologiste, surtout si le patient a plus de 40 ans, qu’il fait partie des personnes prédisposées à développer la pathologie, et qu’il constate déjà une gêne au niveau des yeux.
Pour effectuer son diagnostic, l’ophtalmologiste peut réaliser les examens suivants :
Mesure de la pression intraoculaire par tonométrie ;
> Evaluation de l’état du nerf optique par fond d’œil et par OCT (tomographie par cohérence optique) ;
> Examen du champ visuel, notamment par FDT (technologie de doublage de fréquence), technique nouvellement développée et prometteuse pour le dépistage ;
> Examen de l’écoulement de l’humeur aqueuse par gonioscopie ;
> Radiologie (IRM).
Les traitements actuels du glaucome ne permettent pas au patient de retrouver les capacités visuelles déjà perdues, mais contribuent à stabiliser la maladie. L’objectif de ces traitements est d’abaisser la tension intraoculaire et de la maintenir à une valeur normale, soit en diminuant la production d’humeur aqueuse, soit en facilitant son évacuation. De cette manière, ils contribuent à empêcher le développement d’autres lésions du nerf optique et donc un aggravement de la maladie.
Il existe trois méthodes thérapeutiques pour le traiter. Par ordre de priorité et selon le diagnostic (glaucome chronique, aigu, ou congénital), l’ophtalmologiste prescrit :
> Un traitement médicamenteux à base de collyres (gouttes) dans les yeux depuis chez soi ;
> Un traitement par laser en cabinet, éventuellement renforcé par des collyres ;
> Une opération chirurgicale, qui peut consister par exemple en la création d’une nouvelle voie d’évacuation de l’humeur aqueuse.
Le glaucome congénital est directement traité par une intervention chirurgicale. Par ailleurs, les contre-indications, risques, et effets secondaires, sont à discuter avec l’ophtalmologiste. Par exemple, la chirurgie peut favoriser la cataracte.
Enfin, ces traitements du glaucome sont accompagnés par un suivi médical régulier pour éviter toute complication de la pathologie, pour surveiller que le patient tolère bien ses traitements, et pour réadapter le traitement si besoin.