Chirurgie de la cataracte

Le principal responsable de l’oxydation des cellules est le vieillissement. Les chocs ou traumatismes oculaires, diabète, forte myopie, prise de cortisone, d’alcool et/ou de tabac, l’exposition aux rayons UV sont des facteurs aggravants.

Une alimentation équilibrée et une bonne hygiène de vie retardent son apparition.

L’Assurance Maladie lance l’alerte : en 2018, 28 % des cécités ont été entraînées par des cataractes non soignées. Le cristallin est une association d’eau et de protéines. Il s’oriente automatiquement en fonction de l’éloignement des objets et de l’éclairage : c’est grâce à lui que la vision est nette. Sa qualité s’altère avec l’âge, il ne reflète plus correctement la lumière. En deux opérations distinctes, oeil par oeil, chaque cristallin sera remplacé par une lentille artificielle. Sécurité domestique et routière, travail, la vue est indispensable au quotidien. Elle est aussi essentielle aux personnes âgées, puisqu’elle pallie à leurs déficiences cognitives (surdité, tremblements…).

Certaines lentilles intra-oculaires sont conçues pour « réparer » les défauts de vision (astigmatisme, myopie, hypermétropie…). Les implants mono-focaux rétablissent la vue de loin et protègent de l’éblouissement. De plus en plus courants, les implants multi-focaux permettent de se dédouaner d’un équipement optique en post  opératoire. Le port de lunettes à temps complet n’est alors plus obligatoire. Les patients très âgés se voient proposer une solution particulière. Un implant mono-focal sera posé d’un côté, un implant multi-focal de l’autre. Le cerveau fait facilement les ajustements : cette opération offre un regain d’acuité visuelle maximal et présente un risque minime.

Après avoir réalisé une mesure de l’œil (biométrie), le chirurgien choisit la lentille la plus appropriée en modélisant l’œil (reproduction 4D via imagerie laser).

Quelle que soit la méthode employée, le sac entourant le cristallin (aussi appelé « capsule ») est soigneusement protégé.

La phaco-émulsification est la technique chirurgicale standardisée en France. Une sonde à ultrason (de 2,2 mm) est insérée dans l’œil, ses vibrations modifient la texture de la cataracte, qui peut ainsi être aspirée. L’implant est ensuite inséré par la même incision dans le sac du cristallin. L’intervention se termine par une injection intra oculaire d’antibiotique (cefuroxime).

La récupération visuelle dépend de la densité préopératoire du cristallin, variant de 24h à 7 jours pour les plus grosses cataractes.

la chirurgie assistée par laser est technique assez coûteuse qui ressemble à la phaco-émulsification, simplement à la place du chirurgien c’est le laser qui assure l’incision et la liquéfaction de la cataracte. Le patient entre le matin et sort le soir (ambulatoire), l’acte chirurgical dure en moyenne une trentaine de minutes.

Actuellement plus long et plus couteux, mais pas plus efficace, la chirurgie de la cataracte au laser n’est pas le gold standard.

Les complications sont très rares, et touchent moins de 5% des cas selon les données officielles. L’administration de gouttes oculaires anti-inflammatoires réduit encore ce risque. Une légère gêne peut être ressentie jusqu’à 72 heures après l’intervention. 24 et 48 heures suffisent à recouvrer une vue nette. L’activité physique, le stress, ou tout autre acte susceptible d’augmenter la pression oculaire sont à éviter pendant une semaine.

Un RDV chez le médecin ou se rendre aux urgences est impératif si le patient perçoit des points noirs dans son champ de vision et/ou ressent une dégradation de la vue. Une rougeur oculaire et/ou une douleur persistante après l’administration d’une dose de Doliprane doit aussi donner lieu à un contrôle.

Le coût d’une intervention se décompose en trois parties.

1. Les matières premières composant l’implant : plastique (qui nécessite une incision et des points de suture), acrylique ou silicone, qui « s’injectent » à travers la cornée ;
2. La localisation géographique du praticien, son exercice en clinique ou hôpital public ;
3. Le dépassement d’honoraire.

Sur demande, l’ophtalmologue établit un devis. La mutuelle l’étudie puis notifie à ses clients le montant des remboursements et les actes prévus par le contrat. La correction simultanée de l’astigmatisme, de myopie ou d’hypermétropie (entre 100 et 200 euros par œil) et la protection contre les UV ne sont pas remboursés. La sécurité sociale rembourse 540 euros pour les deux yeux et couvre intégralement les frais liés à la pose d’une lentille en acrylique. Depuis 2017, les mutuelles participent aux dépassements d’honoraires, de façon variable selon le forfait de chacun.