Le kératocône : traitement, définition

Le kératocône est une anomalie de l’œil qui peut survenir à n’importe quel âge.

Définition

Par définition, le kératocône désigne une déformation de la cornée, c’est-à-dire de la première couche à la surface de l’œil. D’ailleurs, il s’agit de l’une des anomalies les plus courantes de la cornée. Au lieu d’avoir une forme sphérique, celle-ci s’amincit, surtout au centre, jusqu’à adopter la forme d’un cône irrégulier. Cette irrégularité dans la géométrie de la cornée a une influence directe sur la vision. En effet, la cornée joue un rôle clé dans le fonctionnement de l’œil : elle permet aux rayons lumineux reçus de se focaliser correctement sur le plan de la rétine, situé à l’arrière de l’œil, et c’est ainsi que la vision est nette.

 

Le kératocône entraîne donc un trouble visuel chez les personnes atteintes, plus ou moins important selon l’évolution du phénomène, et il touche généralement les deux yeux (affection bilatérale).

Causes

Les causes du kératocône ne sont pas connues. Néanmoins, certains facteurs de risque ont été relevés.

 

Par exemple, dans 10% des cas, des antécédents familiaux sont observés. Des membres de la famille du patient ont donc déjà été concernés par le kératocône.

 

Autre exemple : les chiffres montrent qu’environ 5% des personnes atteintes de trisomie sont touchées. Il y aurait donc une composante génétique.

 

De même, le kératocône a tendance à apparaître entre 10 et 20 ans, ce qui peut laisser penser que les hormones peuvent aussi constituer un facteur de risque.

 

La présence de lésions oculaires, la contraction d’une allergie, ou d’autres troubles visuels, peuvent également être à l’origine du kératocône.

 

Enfin, les contraintes mécaniques subies par l’œil, par exemple à cause d’une mauvaise tendance à se frotter les yeux ou à cause du port quotidien de lentilles de contact, peuvent provoquer une déformation de la cornée.

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Symptômes

Le kératocône se manifeste surtout chez les sujets de moins de 40 ans (82% des cas). Il se traduit alors par une baisse des capacités visuelles, plus ou moins significative selon le stade de l’anomalie (parfois imperceptible).

L’astigmatisme est un des symptômes du kératocône : le champ visuel se trouble par endroit, et les objets semblent déformés à cause de la forme irrégulière de la cornée. De même, les images peuvent se dédoubler.

La myopie est également un symptôme, c’est-à-dire que le sujet ressent une difficulté particulière à percevoir les objets situés au loin de manière nette.

De plus, il devient difficile de supporter la luminosité (yeux photosensibles), et les yeux ont tendance à s’irriter.

 

Les symptômes du kératocône peuvent être très légers chez certains sujets, et peuvent également évoluer de manière considérable et imprévisible au fur et à mesure des années. Il est donc important de consulter régulièrement un ophtalmologue afin de déceler les premiers signes de kératocône et de le traiter au plus vite.

Le kératocône : diagnostic

En général, le kératocône est diagnostiqué lors de l’adolescence. Le diagnostic peut être réalisé lors d’une consultation standard chez un spécialiste des yeux.

 

Lorsque les résultats de l’examen oculaire classique sont anormaux, l’ophtalmologue peut effectuer une topographie cornéenne. Elle permet de visualiser directement la cornée et d’évaluer son état, notamment au niveau de sa surface.

 

De la même manière, la kératométrie et la tomographie en cohérence optique (OCT) permettent d’étudier la courbure de la cornée plus en détail.

 

Enfin, il existe une technique plus récente qui consiste à analyser la viscoélasticité de la cornée grâce à un appareil appelé ORA. Toutes les images et mesures obtenues servent ensuite à déterminer le stade de kératocône. L’anomalie est classée en quatre stades de gravité, le stade 1 désignant une légère déformation de la cornée, et le stade 4 désignant un kératocône plus sévère accompagné d’une opacification de la cornée. Néanmoins, le kératocône aigu est rare et concerne moins de 3% des personnes atteintes de l’anomalie.

Le kératocône : traitement

Les traitements actuels ne garantissent pas sa guérison totale, d’où l’importance de consulter un spécialiste le plus tôt possible, dès l’apparition de symptômes douteux.

Kératocône : correction

Lorsqu’un faible kératocône est diagnostiqué, l’ophtalmologue prescrit en premier recours des lunettes spécialisées, ou des lentilles semi-rigides.

Kératocône : opération

En deuxième recours, une petite intervention chirurgicale oculaire est possible, ayant pour but d’insérer des anneaux intraoculaires au niveau de la cornée, pour corriger le mécanisme de réfraction de l’œil.

 

Une technique complémentaire, le CXL, consiste à utiliser des gouttes et des rayons ultraviolets pour stimuler et renforcer les fibres de la cornée et ainsi l’aider à reprendre sa forme sphérique.

 

Enfin, il est possible, en dernier recours, d’effectuer une opération chirurgicale plus radicale, qui consiste en une greffe de la cornée au niveau des zones concernées. Par ailleurs, quelque soit le traitement adopté, le patient doit consulter régulièrement un professionnel pour surveiller l’évolution de l’état de ses yeux.

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