Le diabète peut engendrer des problèmes graves au niveau de l’œil. Il accélère la survenue de la cataracte, et abime les vaisseaux de la rétine entrainant donc un risque plus élevé de cécité en cas de non prise en charge.
Le diabète peut engendrer des problèmes graves au niveau de l’œil. Il accélère la survenue de la cataracte, et abime les vaisseaux de la rétine entrainant donc un risque plus élevé de cécité en cas de non prise en charge.
Le diabète désigne un excès de sucre dans le sang, autrement dit une hyperglycémie, de manière chronique. Dans le monde, 200 millions de personnes sont diagnostiquées diabétiques. Les complications de cette maladie peuvent toucher le système oculaire.
La rétinopathie diabétique (RD), comme son nom l’indique, est liée au diabète. Dans son cas, l’hyperglycémie atteint les petits vaisseaux sanguins de la rétine, élément situé à l’arrière de l’œil. La rétine joue un rôle clé dans la netteté de la vision, et elle constitue également le point de départ du nerf optique, qui est responsable de la transmission des messages lumineux jusqu’au cerveau. A cause de l’excès de sucre, les vaisseaux de la rétine s’affaiblissent, enflent, perdent en étanchéité et se percent. Des vaisseaux anormaux se forment et peuvent se compliquer de saignement intraoculaire (hémorragie intra vitréenne) ou de décollement de rétine. Les vaisseaux deviennent alors incapables d’irriguer et d’oxygéner la rétine correctement, dont le centre, appelé macula, se met à enfler également (œdème maculaire). Ainsi, la rétinopathie diabétique entraîne une baisse irréversible de la vision et peut même mener à la cécité si elle n’est pas traitée. D’ailleurs, cette maladie représente la première cause de cécité chez les français âgés de moins de 65 ans.
La rétinopathie diabétique correspond à une complication du diabète. La cause principale est donc une hyperglycémie et une mauvaise gestion du diabète, par exemple le non respect du régime alimentaire conseillé par les médecins, le manque d’exercice, l’oubli des médicaments, etc.
Par ailleurs, la rétinopathie diabétique concerne la majeure partie des personnes atteintes de diabète de type 1, et plus de 50% des diabétiques de type 2.
De plus, on constate qu’il y a plus d’hommes atteints de cette maladie que de femmes, bien qu’un lien ne soit pas encore établi.
Il existe également des facteurs de risque liés à l’hygiène de vie, à savoir le tabagisme et la consommation d’alcool.
Enfin, les femmes en cours de grossesse et les personnes présentant une tension artérielle instable sont aussi plus sujettes à la rétinopathie diabétique.
Lorsque la rétinopathie diabétique commence à se développer, elle ne présente pas de symptômes particuliers pour la personne atteinte, dont la vue reste dans un premier temps correcte. Néanmoins, si le sujet ressent une gêne visuelle et constate par exemple la déformation des lettres, ou encore la difficulté de ses yeux à s’adapter aux différences de luminosité, cela peut être un symptôme d’un trouble de l’œil et notamment d’une rétinopathie.
Par ailleurs, lorsque la maladie arrive à un stade avancé et atteint la rétine, les symptômes sont alors très visibles et se manifestent par des troubles sévères de la vision, menant ensuite à la perte totale de la vue, en l’absence de traitement.
Parce que les premiers signes de la rétinopathie diabétique ne sont pas évidents à détecter et que les symptômes apparaissent ensuite de manière irréversible lorsque la maladie est déjà à un stade avancé, il faut avant tout surveiller de près l’évolution de son diabète, et consulter régulièrement un ophtalmologue.
Par la suite, pour diagnostiquer la rétinopathie, l’ophtalmologue peut réaliser plusieurs examens :
> Mesure de l’acuité visuelle ;
> Examen du fond d’œil par dilatation de la pupille ;
> Mesure de la tension de l’œil ;
> Angiographie rétinienne pour évaluer l’étanchéité des vaisseaux.
Ailleurs que chez l’ophtalmologue, une autre technique plus récemment développée pour diagnostiquer la rétinopathie diabétique consiste en un rétinographe non mydriatique, permettant un examen du fond d’œil sans dilatation de la pupille. Enfin, lorsque la maladie est dépistée, l’ophtalmologue prescrit des traitements adaptés.
Parce que les effets de la rétinopathie diabétique sont irréversibles, il faut commencer les traitements le plus tôt possible pour avoir une meilleure chance de réussite. Par ailleurs, les traitements existants permettent uniquement de freiner ou stopper l’évolution de la pathologie.
Trois traitements sont couramment pratiqués pour guérir de la rétinopathie diabétique.
Tout d’abord, le traitement anti-VEGF via des injections dans l’œil pour les petites rétinopathies.
Ensuite, il existe des méthodes chirurgicales, à savoir l’utilisation d’un laser pour boucher les pores créés à la surface des vaisseaux sanguins de la rétine, ou alors une chirurgie de toute la rétine.
Enfin, dans le cas où la rétinopathie diabétique a atteint le vitré, elle peut être traitée par vitrectomie, qui consiste en une ablation chirurgicale.
Vitrectomie pour rétinopathie diabétique