La cataracte fait partie de ces troubles de la vision que l’on retrouve très couramment chez les hommes et les femmes de plus de 65.
La cataracte fait partie de ces troubles de la vision que l’on retrouve très couramment chez les hommes et les femmes de plus de 65.
La cataracte est un vieillissement normal de l’œil, survenant progressivement en moyenne à partir de 65 ans.
Par définition, elle correspond à l’opacification progressive du cristallin, qui est une partie de l’œil située derrière l’iris (partie colorée de l’œil). Ce cristallin, initialement transparent et souple, a pour rôle de focaliser la lumière reçue sur la rétine. Il est donc responsable de la netteté de la vision, de loin comme de près, autrement dit de la mise au point des images. Par conséquent, l’obscurcissement et le durcissement du cristallin entraîne une perte graduelle de la vue, pouvant mener à la cécité si non pris en charge.
Elle touche général les deux yeux (on parle alors de cataracte bilatérale), mais parfois un seul œil.
Dans 95% des cas, la maladie est due au vieillissement naturel du cristallin, et se développe donc avec l’âge, à partir de 65 ans en moyenne en France. A titre d’exemple, 50% des personnes âgées de 75 ans sont atteintes. On parle dans ce cas de cataracte sénile.
Par ailleurs, d’autres facteurs tels que l’exposition répétée aux rayons UV du soleil, à la fumée de cigarette, ou encore une carence en vitamines et en autres antioxydants, peuvent favoriser la pathologie.
En cas traumatisme oculaire (mécanique, contact avec des produits chimiques…), les sujets peuvent développer une cataracte traumatique (survenue rapide après l’évènement exposant).
La pathologie peut également être qualifiée de cataracte secondaire lorsqu’elle est provoquée par des maladies générales ou des médicaments (diabète, hypercortisisme..) ou encore favorisée par une pathologie oculaire (myopie, glaucome, décollement de la rétine opéré…),.
Plus rarement, il existe des sujets touchés dès la naissance. Il s’agit d’une cataracte congénitale, dont la cause peut être l’hérédité, une infection de la mère pendant la grossesse, ou de causes non retrouvées
Les patients atteints constatent une baisse de leurs capacités visuelles qui impacte directement leurs activités quotidiennes comme la conduite et la lecture.
Les symptômes sont les suivants : une vision voilée, brouillée, obscurcie, parfois même dédoublée, des couleurs qui paraissent de plus en plus fades, des contrastes moins évidents, et des images de moins en moins nettes.
De même, les sujets atteints sont anormalement éblouis par toute source lumineuse, et décrivent l’apparition de halos ou de reflets lorsqu’ils regardent en direction de la lumière.
Enfin, une vision particulièrement mauvaise la nuit constitue également un autre symptôme. Tous ces symptômes sont néanmoins indolores.
La cataracte évolue lentement : en général sur plusieurs années, et rarement en quelques mois. A un stade modéré, la pupille, initialement noire, s’éclaircit et se voile petit à petit.
Les symptômes de la pathologie sont cités plus haut. Néanmoins, dans tous les cas, il est recommandé de consulter un spécialiste dès la constatation d’une gêne au niveau de la vue.
Les premiers signes de la cataracte peuvent se confirmer lors d’un examen classique de la vue chez l’ophtalmologue. Le diagnostic se fait par un examen clinique à la lampe à fente, avec dilatation pupillaire pour s’assurer que la rétine ne présente pas de pathologie associée. Selon la gène du patient et le degré de l’opacité du cristallin, l’ophtalmologiste et le patient décideront ou non de programmer une opération, ou de surveiller l’évolution.
Les cataractes sont traitées par une technique chirurgicale standardisée et bien maîtrisée aujourd’hui.
L’opération consiste à retirer le cristallin opacifié, et le remplacer par un implant (lentille artificielle en acrylique). Pour cela, l’ophtalmologue fait une incision dans la cornée (2,2 millimètres), fragmente le cristallin grâce à une sonde à ultrasons pour le retirer plus facilement, et insère à la place une lentille artificielle. Ce geste dure en moyenne 10 à15 minutes et est effectuée sous anesthésie locale. Suite à l’opération, l’ophtalmologue prescrit au patient des collyres anti-inflammatoires et antibiotiques pendant un mois.
Cette intervention chirurgicale est la plus fréquente en France.
Durant les premiers jours suivant l’opération, il est possible que les patients constatent que les couleurs sont trop vives, mais la vision se rétablit très rapidement. Plus de 90% des patients opérés de la cataracte retrouvent une vision normale.
Il est possible par le choix du type d’implant de ne pas avoir à recourir à des verres correcteurs (choix d’implant multifocaux ou monofocal avec bascule).
Les 10% ne récupérant pas un vision normale sont en général touchés par d’autres pathologies des yeux tels que le glaucome ou la DMLA.
Néanmoins pour ces patients la chirurgie est réalisée tout de même si le médecin pense qu’il y à un interêt méme modéré de récupération visuelle.
Les complications postopératoires, infections, inflammation ou troubles cornéens, sont rares.
Opération de la cataracte