L’hypermétropie est un défaut visuel qui touche 9% des français. C’est également une forme d’amétropie.
L’hypermétropie est un défaut visuel qui touche 9% des français. C’est également une forme d’amétropie.
Par définition, l’hypermétropie fait partie des formes les plus courantes d’amétropie, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un défaut de la vision dû à un trouble du mécanisme de réfraction de l’œil. Plus particulièrement, l’hypermétropie est caractérisée par un globe oculaire géométriquement plus court que la norme, à l’inverse de la myopie. Avant de se pencher sur le cas particulier de l’œil hypermétrope, revenons sur le principe de fonctionnement de l’œil.
Normalement, en l’absence d’anomalie, les objets observés se comportent comme des rayons lumineux qui traversent les premières couches de l’œil, à savoir la cornée et le cristallin, pour ensuite se focaliser sur le plan de la rétine, situé plus à l’arrière de l’œil. C’est ainsi que le sujet a une vision nette.
Dans le cas de cette amétropie, l’œil est plus court et donc peu convergent. Une fois les premières couches de l’œil traversées, l’image se réfracte alors derrière le plan rétinien. Par conséquent, la vision des hypermétropes se trouble, et un effort d’accommodation, ou autrement dit de mise au point, est nécessaire pour compenser ce manque de netteté. Cela se manifeste particulièrement lorsqu’il s’agit de regarder des objets proches. La vision lointaine reste en effet correcte dans la plupart des cas.
En France, 9% de la population serait hypermétrope. Ce chiffre rassemble tous les âges et tous les degrés d’hypermétropie.
La cause principale de cette anomalie du globe oculaire est l’hérédité. Cela concerne en effet 90% des cas.
De plus, il est commun que l’hypermétropie, même faible, apparaisse dès la naissance.
Les autres causes de ce trouble de la vue ne sont par contre pas connues.
L’hypermétropie apparaît généralement pendant l’enfance, entre 8 et 12 ans. Elle évolue pendant la croissance, pour finalement se stabiliser entre 20 et 30 ans.
Le symptôme principal de ce trouble de la vue est la difficulté de l’œil à effectuer la mise au point des objets proches, qui apparaissent donc flous pour le sujet atteint, alors que la vision lointaine reste correcte. Dans les activités de tous les jours, les personnes hypermétropes peuvent par exemple rencontrer des difficultés pour lire.
Néanmoins, ces symptômes n’apparaissent pas forcément de manière évidente, car les hypermétropes savent plus ou moins s’adapter à leur hypermétropie et à compenser ce défaut visuel, notamment grâce aux petits muscles présents dans l’œil.
De même, l’hypermétropie se décèle difficilement chez les enfants et chez les jeunes, qui ne ressentent pas tout le temps de gêne visuelle. Dans ces cas là, d’autres symptômes possibles sont la fatigue visuelle, pouvant entraîner des maux de tête, ou encore la tendance à se frotter les yeux.
En revanche, il existe des forts degrés de troubles, auxquels cas la vision peut être floue de près comme de loin.
En général, elle est détectée entre 8 et 12 ans. Le diagnostic s’effectue pendant une consultation classique chez un médecin traitant ou chez un ophtalmologue.
Un premier examen de la vue consiste en un test de lecture. Le patient doit alors lire des textes courts avec des tailles de caractères différentes sur une feuille, ou alors lire des lettres plus ou moins grandes affichées sur un tableau.
Par la suite, deux autres examens sont effectués chez l’ophtalmologiste pour diagnostiquer l’hypermétropie, à savoir un test lumineux sur la rétine à l’aide d’un rétinoscope, ainsi que la mesure de l’erreur de réfraction grâce à un réfracteur.
Comme les autres formes d’amétropie, l’importance du trouble est mesurée en Dioptries (D).
> Jusqu’à 2,5 Dioptries, l’hypermétropie est considérée comme faible. Ce sont les degrés les plus fréquents.
> Entre 2,5 et 6 Dioptries, on parle d’hypermétropie moyenne.
> Enfin, pour des valeurs de Dioptries entre 6 et 20, il s’agit d’une hypermétropie forte. C’est le cas le plus rare. Selon les valeurs mesurées chez le patient, l’ophtalmologiste lui prescrit le traitement le plus adapté.
De la même manière que les autres types d’amétropie, l’hypermétropie se corrige grâce à des dispositifs optiques à porter au quotidien ou à une intervention chirurgicale intraoculaire en cabinet ophtalmologique. La solution optique, c’est-à-dire le port de verres correcteurs (lunettes) ou de lentilles de contact (généralement bifocales), constitue la méthode la plus courante. L’épaisseur du verre ou de la lentille est plus importante lorsque le patient présente un plus haut degré d’anomalie.
D’un autre côté, l’opération chirurgicale de l’hypermétropie consiste en une chirurgie réfractrice au laser (le LASIK ou le PKR), ayant pour but de remodeler la cornée, qui se trouve à la surface de l’œil. C’est une technique plus radicale, particulièrement privilégiée pour les hypermétropies fortes. Cette méthode présente peu de risques et est en perfectionnement constant.
Chirurgie réfractive au laser