L’amétropie : définition

Par définition, l’amétropie désigne l’ensemble des troubles de la vue basés sur un mauvais mécanisme de réfraction de l’œil, en opposition à l’emmétropie qui correspond à des yeux en parfaite santé. Pour les sujets atteints, cette anomalie oculaire se traduit par une restriction du champ visuel net. Il s’agit d’un trouble courant : chez les plus de 18 ans, l’amétropie concerne 7 Français sur 10. Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, revenons sur le mécanisme de fonctionnement général de l’œil, puis sur le cas de l’amétropie.

La cornée et le cristallin font partie des éléments qui constituent les premières couches du globe oculaire. Normalement, les objets observés par l’œil sont considérés comme des rayons lumineux, qui traversent ces couches pour ensuite se focaliser en une nouvelle image sur le plan de la rétine qui se trouve plus à l’arrière de l’œil. C’est ainsi que le sujet voit net. En revanche, dans le cas d’un œil amétrope, il y a un dysfonctionnement dans ce système de réfraction à cause d’une déformation de l’œil. Il en résulte une mauvaise mise au point de l’image sur le plan rétinien : celle-ci se situe soit trop en avant par rapport à la rétine, soit trop en arrière, ou alors elle apparaît inhomogène, engendrant ainsi un défaut visuel chez le sujet atteint, qui rencontre des difficultés à voir net, de loin ou de près.

La gravité de cette défaillance visuelle est mesurée en Dioptries (D), avec un signe positif ou négatif selon la déformation de l’œil et donc le type d’amétropie. Plus le coefficient derrière le signe est grand, plus le degré d’amétropie est important. Enfin, l’amétropie de l’œil se corrige facilement grâce à des verres de lunettes ou des lentilles de contact adaptées, et peut également être traitée plus radicalement grâce à une intervention chirurgicale de type pose d’implant, opération au laser, etc.

L’amétropie se manifeste sous différentes formes, dont les principales sont la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme, et la presbytie. Chacune de ces formes est basée sur le principe décrit dans la première partie, mais ces anomalies se distinguent par la zone de la déformation de l’œil (globe oculaire entier, cornée, ou cristallin) et par le type de déformation (anomalie au niveau de la longueur, de la forme…). Voici un récapitulatif du mode de fonctionnement de ces quatre cas.

La myopie est une forme d’amétropie caractérisée par un globe oculaire plus long que la norme. Les rayons reçus par l’œil sont alors projetés trop en avant du plan rétinien. On parle aussi d’œil trop convergent. Ainsi, les personnes développant une myopie ont une mauvaise vision de loin. Le degré de myopie est exprimé en Dioptries avec un signe négatif.

A l’inverse de la myopie, l’hypermétropie correspond à un globe oculaire anormalement plus court. L’image est alors projetée trop en arrière de la rétine. Ainsi, les personnes atteintes d’hypermétropie rencontrent des difficultés à effectuer la mise au point des objets observés de près. Le degré de gravité est également exprimé en Dioptries, mais avec un signe positif.

Dans les deux cas précédents, on parle d’amétropie sphérique ou axile, autrement dit ce sont des formes d’amétropie liées à une anomalie de la longueur totale de l’œil. En revanche, les deux cas suivants concernent une partie précise de l’œil.

L’astigmatisme (parfois appelé à tort astigmatie) d’une forme d’amétropie caractérisée par une déformation de la cornée, première couche du globe oculaire, dont la forme est ovale au lieu de sphérique. On parle alors d’amétropie cylindrique. A cause de cette déformation, l’image formée sur la rétine n’est donc pas homogène, ce qui entraîne une vision généralement brouillée quelque soit la distance des objets observés. L’astigmatisme est exprimé en Dioptries, avec la mention d’une seconde valeur en degrés.

Plutôt liée au vieillissement naturel des yeux, la presbytie se traduit par un défaut du cristallin. Celui-ci se rigidifie et perd en souplesse. Par conséquent, l’œil n’arrive plus à traiter correctement les rayons lumineux reçus et l’image se forme en arrière du plan rétinien. Pour le sujet atteint, la vision est alors généralement floue. Le degré de presbytie s’exprime en addition dioptrique (avec un signe positif).

Pour en savoir plus sur la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie, il est possible de consulter nos pages détaillées, consacrées à chacune de ces formes d’amétropie. Dans ces fiches figurent toutes les informations sur leur définition, les causes de ces anomalies, les symptômes, les méthodes de diagnostic, et les traitements existants.