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Lumière bleue : nocive pour la rétine – Les Cahiers de l’Ophtalmologie

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Cet article a été publié par « Les Cahiers de l’Ophtalmologie » le 8 juillet 2019.

 

«  »L’Agence confirme la toxicité de la lumière bleue sur la rétine ». C’est en ces mots que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) résume les conclusions de son second rapport (le premier a été publié en 2010) sur la lumière bleue. Celle-ci, présente naturellement dans la lumière du soleil, est aujourd’hui émise par les LED des éclairages basse consommation ainsi que les écrans des ordinateurs, tablettes…

 

Or, d’après l’Anses, les données scientifiques recueillies depuis 2010 montrent des effets phototoxiques à court terme liés à une exposition aiguë à la lumière bleue et des effets à long terme liés à une exposition chronique, qui augmentent le risque de survenue d’une DMLA.
L’Agence note en outre que « les éclairages domestiques à LED de type « blanc chaud » ne se distinguent pas des éclairages traditionnels et présentent un faible risque de phototoxicité. En revanche, d’autres types d’éclairage à LED tels que des lampes torches, des phares automobiles, des décorations ou des jouets, peuvent émettre des lumières particulièrement riches en bleu et appartenir au groupe de risque 2 [les groupes de phototoxicité vont de 0 à 3], mais ils ne sont pas couverts par la réglementation actuelle. » En conséquence, elle recommande notamment de revoir la règlementation s’appliquant à tous les systèmes à LED, et donc de « restreindre la mise à disposition des objets à LED auprès du grand public à ceux de groupe de risque photobiologique 0 ou 1 ; de limiter l’intensité lumineuse des phares des véhicules automobiles, tout en garantissant la sécurité routière ; de réduire au minimum le niveau de modulation temporelle de la lumière émise par toutes les sources lumineuses (éclairages, écrans, objets à LED). » L’Agence souligne par ailleurs qu’une exposition à la lumière bleue, même très faible, le soir ou la nuit, perturbe les rythmes biologiques et donc le sommeil. Et que les enfants et adolescents y sont particulièrement sensibles. Dans un autre registre, l’Anses recommande enfin de lutter contre la pollution lumineuse quelle qu’elle soit afin de limiter l’impact de l’éclairage nocturne sur la biodiversité. »

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